« Le Choix du vivant » : 5 idées à retenir
Tel un funambule éclairé, le manager doit accompagner et motiver ses collaborateurs.
Restés fidèles aux lois du vivant, les Indiens Kogis (ou Kagabas) peuvent nous inspirer pour vivre et travailler en harmonie. Les urbains que nous sommes devenus se sont éloignés de la nature. Comment rétablir les grands équilibres de l’écosystème et éviter les sources de maladies et de violences ?
- L’altérité
Dès notre naissance, nous quittons l’état fusionnel pour créer « le 2 », moi et l’autre. Au manager de réguler cette altérité. La façon de gérer l’énergie s’avère soit créatrice (émergence des talents, innovation), soit destructrice (violence, conflits). Mais lorsqu’on parle de gestion des conflits, c’est signe que le problème existe déjà. - L’interdépendance et le sens
Sacré défi de savoir appréhender les interactions qui se manifestent dans une organisation ! Le rôle du manager le place au centre d’un enchevêtrement de liens et de mouvements contradictoires, voire divergents. Il va élaborer un projet. Si sa vision est claire et réactualisée, elle redonnera confiance. - Communication et valeurs
L’espèce humaine a tissé son évolution autour de la transmission d’informations. Dans la nature, la communication est un principe biologique de survie. Et dans notre siècle d’immédiateté, allons-nous retrouver le chemin de la relation et de l’échange ? Difficile de relier les hommes et les femmes d’une équipe sans valeurs fortes, d’autant plus indispensables quand les parcours sont diversifiés. - La créativité et le cadre
Autre tâche du manager : donner envie, susciter la créativité. C’est un principe du vivant, vital pour les entreprises, qui nécessite l’ouverture à l’inconnu, au jamais vu, au non encore pensé. Sans frontière explicite, le désordre règne. Maintenir le cadre fait partie des missions du dirigeant. - Le temps et la mémoire
Chez les Kagabas, le temps est circulaire, celui des cycles et des répétitions (respiration, sommeil, saisons…) alors qu’il est moins perceptible dans nos sociétés urbaines. Transmettre, pour un responsable, c’est aussi donner les moyens aux individus de trouver leur place. Et ainsi faire vivre une histoire dans une mémoire appelée « culture d’entreprise ».
Par Marie-Hélène Straus, Eric Julien (éditions Les Liens qui libèrent)
Régine Turmeau