La façon dont le Vivant fonctionne reste invisible,
tant que le « vivant » ne se manifeste pas,
à travers ce que nous appelons la nature.
Ce que notre cerveau fabrique : la pensée, reste invisible tant qu’elle ne se matérialise pas dans nos actes et nos créations.
Invisibles, mais actifs et bien présents. Quels sont ces mécanismes ? Que nous disent-ils des mystères du vivant en nous et autour de nous ?
Si l’on s’arrête à l’apparence des choses de la nature, on ne peut qu’être frappé par l’incroyable diversité des formes et des phénomènes. Quoi de commun entre une bulle de savon de quelques centimètres et un ouragan, un choux fleurs et une fourmi ? Une organisation et un territoire ? un humain et une plante ? Toutes et tous fonctionnent sur la base des mêmes principes du vivant.
Des principes qui ne sont pas enseignés, mais dont la compréhension et l’expérimentation éviteraient nombre de conflits, tensions, ou erreurs de gouvernance dans nos sociétés modernes, dont font partie les entreprises. Des principes, toujours les mêmes, qui se déclinent à des échelles de temps et d’espaces différentes selon une logique que l’on appelle « la géométrie fractale »
D’après la définition du petit Robert la géométrie fractale représente des formes découpées, fragmentaires, qui laissent apparaître des motifs appelés « auto similaires » à des échelles d’observation différentes de la plus petite à la plus grande. (ex. Les fluides qui circulent à la surface d’une bulle de savon de 20 cms de diamètre, fonctionneraient de la même façon que les fluides qui se déplacent au cœur d’un cyclone (200 kms de diamètres)
Ce terme « fractale » est un néologisme créé par le mathématicien Benoît Mandelbrot en 1974 à partir de la racine latine fractus, qui signifie brisé, irrégulier. Mandelbrot expliquait « je vois des choses que les autres ne soupçonnent pas ».
Et si l’une des clés du Manager éclairé se trouvait là, dans cette capacité à voir ce que les autres ne soupçonnent pas ?.
Des formes fractales approximatives sont facilement observables dans la nature :
- En géologie : étude du relief, côtes et cours d’eau, structures de roches, montagnes, avalanches;
- En morphologie animale: structures des Invertébrés, plumes d’oiseaux ;
- En médecine, structure cellulaire, structure des poumons, intestins, reins, rythme cardiaque… ;
- En météorologie : nuages, vortex, banquise, vagues scélérates, turbulences, structure de la foudre;
- En volcanologie, prévision d’éruptions volcaniques, tremblements de terre;
- En astronomie avec la description des structures de l’univers, cratères sur la Lune, répartition des galaxies;
Il s’agit en fait de schémas, construits sur des principes que la nature reproduit sans cesse au fil de l’évolution, et qui sous-tendent également les organisations. Il semble qu’elles soient aussi observables en sciences urbaines, en économie et en Management. Ce que Mendelbort résumait de la façon suivante « L’important ce n’est pas la figure que l’on voit, mais sa structure ».
Si les fractales apparaissent comme de formidables outils pour comprendre le monde et ses structures complexes à travers, la biologie, l’informatique, les mathématiques, la compression d’images, ou le champs des sciences et des technologies du vivant, nous en sommes aux balbutiements dans le monde des ressources humaines et de l’entreprise, afin de s’en inspirer pour Manager en harmonie …
A notre époque, celle d’une crise “impensable” il y a peu, ces principes du vivant peuvent offrir les clés d’un futur souhaitable. Sommes-nous prêts à les découvrir ?