(Réflexions inspirées de Bertrand MARTIN / Auteur du livre : Oser la confiance)
Avoir confiance, faire confiance, c’est croire, croire en soi, croire en l’autre, croire dans la réussite d’un projet, croire dans un devenir meilleur.
La confiance est « la mère des valeurs », celle sans laquelle l’humain ne peut faire advenir ses potentiels et libérer ce qu’il/elle a de meilleur.
La confiance est à la base de la qualité des échanges entre les êtres humains, qu’ils soient collaborateurs dans une équipe, une organisation, une entreprise.
Elle n’est pas statique, acquise un bonne fois pour toute. Elle est vivante.
En cela elle nait, se développe, s’enracine, mais peut aussi être détruite et disparaitre. Elle est inséparable de son corollaire, la défiance, le repli sur soi, et au final l’évitement.
Lorsqu’elle est présente, la confiance dynamise les groupes, les organisations, ouvre le champ des possibles, comme un appel permanent au dépassement de ce qui est, laissant émerger une efficacité « adaptative ».
Générer la confiance, l’entretenir, la développer, tenir à distance la défiance, est l’une des responsabilités essentielles du dirigeant, du manager. Une responsabilité qui se fonde autant sur sa personnalité, ses savoir-être que sur ses savoir-faire.
Des savoir-faire qui devront permettre au dirigeant, au manager, de poser, animer, faire vivre un « cadre de sécurité», un espace où il va être possible de faire appel à l’autre dans un espace de liberté autorisé et protégé et ce afin de :
- Gagner en efficacité
- Libérer la parole
- Progresser en maturité collective
- Démultiplier les possibles et les potentiels
- Améliorer et sécuriser les prises de décisions
- Coopérer
- …
Parmi les composantes de ce cadre de sécurité, parfois appelé membrane, on trouve, la répartition des rôles et des fonctions ainsi que le partage de règles co-construites de prises de paroles, écoute, partage, feedback. Parmi ces règles qu’il convient de repartager en début de réunion (à deux ou a plusieurs) il est intéressant de préciser l’Intention :
- Pourquoi parle-t-on ? (Clarification de l’intention)
- Pour remercier
- Pour encourager
- Pour expliciter son point de vue
- Pour demander une clarification
- Pour faire une proposition ?
Et sinon, pourquoi parle-t-on … ?
- Comment parle-t-on ? (Pour une communication écologique)
- Ne pas se couper la parole,
- Accueillir sans juger,
- Ne pas monopoliser la parole,
- Contribuer au sujet, à la question posée,
- Indiquer lorsque l’on termine sa prise de parole,
- Utiliser le « je » plus que le « tu » qui tue,
- Accepter de dire ses fragilités, ses difficultés,
- Être responsable de sa parole et de ce qu’elle génère.
D’une manière générale, la confiance s’appuie sur trois piliers essentiels que sont, la protection (confidentialité), l’autorisation (pouvoir dire) et le pouvoir d’action (pouvoir faire), sachant que dans un espace de parole, on passe plus de temps à écouter qu’a parler.
En termes de « savoir être », après avoir rappelé les règles (le cadre) de l’échange, l’entretien, la réunion, il convient pour le manager / dirigeant de se mettre en position « basse », non pas d’expert, mais de personne à l’écoute, en capacité d’observation du langage non verbal.
- Dans un espace de confiance, je ne crains plus la réalité, d’écouter et de dire la vérité,
Je laisse se développer le désordre créateur,
J’autorise la critique, je l’encourage,
J’accepte de lâcher prise et de prendre des risques.
Si, dans nos sociétés modernes, la confiance se doit d’être construite, voir reconstruite et protégée, pour les indiens Kogis, qui s’inspirent des lois du vivant pour fonctionner ensemble, elle non négociable, car au cœur du processus de vie. N’est-ce pas le rôle du placenta, dans le ventre de la maman, que de créer les conditions de protection, qui vont filtrer les risques extérieurs pathogènes, afin que l’embryon se développe de façon harmonieuse ?
C’est à cela que nous sommes appelés, car c’est comme cela que nous avons été crées et que nous évoluons en permanence, à chaque instant.
L’humain se construit dans un processus permanent de réponses à la confiance qui lui est donnée.
Oser la confiance, c’est former des responsables qui bâtiront des entreprises vivantes, cela contribue de la dignité du dirigeant et du manager.